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Des jardins flottants à la rescousse de la rivière Chicago

La nature donne un coup de Bulls à la pollution

Ecrit par Antoine Lebrun Publié le 19 déc. 2016

Antoine Lebrun

Des jardins flottants à la rescousse de la rivière Chicago

A Chicago, la rivière prend l’eau. Traversant la plus grande ville de l’Etat de l’Illinois, la rivière Chicago croule sous la pollution urbaine. Fortement menacé, le cours d’eau doit son salut à une expérience menée par un étudiant, bien relayé par les services municipaux. L’installation de jardins flottants a littéralement fait renaître la faune et la flore.

Une rivière, ça se chouchoute. Et quand la pollution vient squatter l’espace, tout se complique. Il y a cinq ans, la rivière Chicago a été placée sur le funeste listing des cours d’eau les plus menacés des Etats-Unis. La raison : un niveau de pollution complètement délirant. Face à la menace, la mairie de Chicago, bien épaulée par le gouvernement fédéral, ont sorti les oursins de leurs poches pour investir plusieurs millions de dollars au cours des 25 dernières années. Des millions censés nettoyer une rivière faite de mélange toxique d’eaux usées non-traitées et d’eau de pluie dénivelée tout droit des rues. 

Triste tableau, n’est-il pas ? Avant que le tout ne se gâte un peu plus encore, l’association Urban Rivers s’est motivée à réagir. Objectif : tenter d’arranger une situation critique en installant de nombreuses plantes capables de pousser dans les sols humides de l’Illinois à l’aide de jardins flottants. Un ambitieux projet inspiré par Joshua Yellin, cofondateur de l’association. En 2013, alors qu’il planche sur son master de recherche, Joshua a l’idée d’installer un jardin flottant de 4,6 mètres carrés le long du cours d’eau. Une tentative qui va tout changer : dans la zone ciblée, le nombre de poissons explose et augmente de 100 % ! La relation de cause à effet est toute trouvée…

Et la nature reprend ses droits

Après avoir eu vent de ce remarquable travail, le MWRD, service sanitaire des eaux de Chicago, décide de s’associer avec Urban Rivers pour réaliser une étude visant à mesurer l’impact des jardins flottants sur la population des poissons, celle des macroinvertebrés ainsi que sur la qualité de l’eau. Aussi audacieux soit-il, le projet respecte un principe simpliste : la plupart de nos problèmes trouvent leurs réponses dans l’environnement. Réintroduire une partie de la faune et de la flore d’origine dans un écosystème fragilisé pourrait contribuer à l’apparition d’un cycle d’autopréservation. Une réaction on-ne-peut-plus naturelle qui n’aurait alors nul besoin de technologies futuristes. 

Peu importe le souci, Urban Rivers détient la solution. Pour étendre son idée, l’association récolte actuellement des fonds supplémentaires. D’ici mai 2017, l’équipe envisage de développer un habitat pour la vie sauvage mais aussi un espace de navigation pour kayaks et de découverte pour les écoliers. D’ici quelques courtes années, nous saurons si les jardins flottants modifient sensiblement les données écologiques des rivières. Si tel est le cas (et on n’en doute pas une seconde), le principe pourra s’exporter à d’autres métropoles comme Paris, Pékin et bien d’autres. 

Source image : © Masslive / Mabry Campbell

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