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La Suisse veut adoucir la mort des homards

Le grand saut, oui… Vivant et dans l’eau bouillante, non !

Ecrit par Antoine Lebrun Publié le 8 janv. 2017

Antoine Lebrun

La Suisse veut adoucir la mort des homards

Être plongé vivant dans une eau bouillante, vous n’en rêvez pas ? Le homard non plus. En suisse, un projet de loi espère contraindre les cuisiniers à infliger une mort plus décente aux homards. Principale idée : étourdir la bête avant l’exécution sommaire. Une mort dans la dignité.

"Omar m’a tuer", criait Ghislaine Marchal dans un dernier souffle bien connu. Pas à une erreur grammaticale près, le monde a décidé de s’attaquer à un autre homard, celui de nos océans. Avant d’atterrir dans les assiettes les plus exigeantes, le homard est plongé dans l’eau bouillonnante alors qu’il est encore en vie. Si certains sortiront la classieuse expression "ça m’en touche une sans faire bouger l’autre", des citoyens un peu plus compréhensifs y verront une torture inutile à changer d’urgence. 

En Suisse, on est apparemment sensible à la cause du pauvre homard. A tel point que le pays planche actuellement sur un projet de loi visant à légiférer la cuisson de l’animal. L’idée : obliger les cuisiniers à étourdir la bête avant de la plonger dans l’eau chaude. Mais ça n’est pas tout puisque les politiques demandent aussi aux poissonniers et importateurs de homard d’améliorer le confort de leur marchandises durant le transport et le stockage. 

Le homard n’a pas de cordes vocales. Il ne crie pas lorsqu’il est plongé vivant dans l’eau bouillante. Cependant, il n’est pas insensible et mérite plus d’attention Le Temps dans un article du 29 décembre 2016

Mort douce, qualité mahousse

Pour l’heure, le homard est vulgairement transporté sur la glace ou dans de l’eau salée. Un environnement pas trop dépaysant mais loin d’être irréprochable. Agglutinés les uns sur les autres, les bestiaux entrevoient la mort bien avant de faire le grand saut dans l’eau bouillante. La nouvelle législation entend séparer chaque "individu" de manière décente et dans des caisses refroidies. Résultat : moins de souffrance et donc plus de qualité pour un animal qui, décemment maintenu en vie, chouchoute la qualité de sa chair.

Concernant la mise à mort, le projet de loi a deux propositions sous le coude : la mort par électrocution via un appareil nommé Crustastun ou par une incision au couteau dans le thorax.

Il y a là un point stratégique qui provoque un endormissement immédiat. Il s’agit d’une technique qui s’apprend Fabien Loup, vétérinaire à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV)

Avec ce questionnement sur la condition du homard, la Suisse signe une première mondiale. Un raisonnement à la fois éthique et qualitatif. Il fait bon vivre de l’autre côté des Alpes.

Source image : © Disney / Le bar à huitres / The NY Post

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